Quel beau nom il a, ce musicien, beau comme sa musique !
Rameaux portant un ciel griffé par les avions. Photo Clarisse Mèneret.
Depuis quelques temps, il m'accompagne. Il est là depuis longtemps, certes, mais fait un retour en force. Vu et entendu l'autre soir sur Mezzo toute une suite de danses pour orchestre portée par Jordi Savall : un pur délice d'intelligence musicale et d'élégance, une jubilation de l'esprit et du cœur ; j'ai pensé - une fois de plus - que l'émotion ne pouvait être séparée de l'intelligence, de l'intelligibilité d'un discours tellement fin qu'il apporte l'émotion. Pas que de l'intelligence, sinon c'est sec, désincarné, monde abstrait d'où l'humain est absent... Mais du SENS, un propos. En musique aussi, en musique surtout puisque pas de mot et de l'éphémère : ce que je viens d'entendre est déjà passé. On peut rester devant un tableau, un concert s'achève.
Rameau avait un sale caractère, dit-on. Mais je comprends que Rousseau l'ait énervé (Rousseau m'énerve).
Il a 80 ans quand il compose Les Boréades, comme quoi, la valeur attend parfois le nombre des années.
Pas trouvé la sublime version de Jordi. Trouve celle de Minkowski très belle mais un peu rapide. Alors j'ai choisi des p'tits jeunes, catalans aussi (comme Jordi), pour cette superbe Contredanse en rondo qui fait danser ma tête depuis des jours et des jours.
JONC : Jeune Orchestre National de Catalogne
P.S. : petit détail technique : pardon à ceux qui arrivent à poster des commentaires, je vous réponds mais mes réponses disparaissent. Alors, entre ceux qui n'arrivent pas à commenter, ceux dont les réponses disparaissent et mes réponses ratées, c'est rageant. Faut qu'je consulte (des spécialistes de Blogger).